Fortpflanzungsmedizin

Le diagnostic préimplantatoire

La médecine moderne, par le biais de nouveaux médicaments et de nouvelles méthodes opératoires, n’a pas seulement amélioré notre espérance et notre qualité de vie. Elle permet aujourd’hui à de nombreux couples présentant des problèmes de stérilité, de fonder une famille. Ceci grâce à la fécondation in vitro (FIV).

Lors d’une FIV, la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde est réalisée en laboratoire. Toujours en laboratoire, l’ovule fécondé se divise et se développe puis sera introduit, après quelques jours, dans l’utérus. De nos jours, il est techniquement possible d’analyser l’embryon pour savoir s’il est porteur de maladies héréditaires. On parle alors de diagnostic préimplantatoire (DPI). Pour cela, une cellule de l’embryon au stade précoce de 8 cellules est prélevée et analysée au niveau génétique.

Les possibilités qu’offre le DPI ouvrent la porte à des discussions éthiques et morales. A-t-on le droit de mettre de côté des embryons présentant des défauts génétiques ? Si oui, quels défauts, responsables de quelles maladies, a-t-on le droit de mettre de côté ? Les partisans de cette technologie veulent permettre aux parents de donner naissance à un enfant sain. Les opposants, en revanche, argumentent que le DPI revient à s’immiscer trop fortement dans la nature – l’homme déterminerait alors quelle vie en vaut la peine et quelle non.

Le 14 juin 2015, le peuple a accepté avec une nette majorité un amendement constitutionnel pour la médecine reproductive. Le 5 juin 2016, le peuple confirmait à 62,4% cette décision en votant pour la loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA). La nouvelle loi autorise le DPI sous certaines conditions en Suisse et devrait entrer en vigueur à l'automne 2017.

Au contraire du DPI, le diagnostic prénatal (DPN) est déjà permis en Suisse. Il s’agit d’une analyse génétique de l’embryon durant la grossesse. En cas de découverte d’une maladie héréditaire grave, une interruption volontaire de grossesse peut avoir lieu.